Gisant transi, cette part d'éternité…




« Gisant transi, cette part d'éternité… » (2023) est une installation mix média qui s’inspire de l’art funéraire chrétien notamment du gisant et du transi. Celle-ci entre en résonance avec des travaux antérieurs comme les vidéos « Memento mori », « Pas de deux (ou la petite danse) », « Raw », l’installation audiovisuelle « Danse macabre » ou les impressions « Nature morte » et « Crâne »... Ils forment un corpus d’œuvres autour de réflexions sur la finitude de l’Être et la représentation de la Mort. Cette volonté de témoigner du temps qui passe à travers un dialogue entre les différents médiums et certains objets mis en scène... 

Avec le soutien financier de la Région Hauts-de-France

++++

Lithophanie 3D

     Détails de la lithophanie 3D

++++

Mapping vidéo sur crâne


Vidéo projetée sur crâne - lecture en boucle - durée : 2'30

La vidéo présente ici est un des éléments constitutifs de l'installation, elle est composée d'archives familiales tournées en Super8 et de séquences générées par une intelligence artificielle.

++++

Tourne-disque avec vinyle - Le Chant du Mort (2023)


Création sonore - Le chant du mort (2023) - durée : 5'15


*** TEXTE ***

Regarde, il est seul,

Regarde le maintenant...

Je suis né, au pays des bœufs et des sorciers,

Chemin du calvaire étreint des larmes du ciel,

Enfant hurlant dans la nuit argentée,

Apaisé des animaux rieurs, sacrifiés sur l'autel.

La magie noire des cercles feux follets,

Envahit, tel Janus agonisant, parmi les âmes,

Seigneur avisé, qui virevolte au milieu des flammes,

Elle danse, déesse nue aux cheveux dorés.

Ciel orangé foudroyé des morsures matinales,

Des excès et des tristesses éphémères,

S'élèvent les incantations bestiales,

Du pèlerin aveugle et fier.

La caresse le long de son cou immaculé,

La lame froide, sang rouge vif sur la terre battue,

Dégouline de sa gueule tuméfiée,

Le dernier sourire de l'enfant repu.

Vieille oriflamme souillée, d'un coin de l'oeil livide,

La puanteur des viscères, assouvi du spectacle morbide,

Corbeau, prophète en son pays,

Mauvaise augure de la divine comédie.

Je suis mort, au pays des bœufs et des sorciers,

Chemin du calvaire étreint des larmes du ciel,

Adulte hurlant dans la nuit argentée,

Apaisé des animaux rieurs, sacrifiés sur l'autel.

Regarde, il est seul,

Regarde le maintenant...

Il est temps de faire sa révérence,

Sans cri, ni défiance,

Le temps est venu,

De prendre sa main décharnée,

Aujourd'hui il est, demain, qui sait ?

Sur le chemin des soupirs,

Ricanements de la vermine, fous rires,

Mord la poussière, adieu,

Je me meurs, Monsieur !

*****